Kat Torres : L’influenceuse brésilienne condamné à 8 ans de prison pour trafic d’être humain et esclavage
Lomé Actu, 17 Juillet 2024 – Une célèbre mannequin et influenceuse considérée comme un véritable gourou. Katiuscia Torres Soares, plus connue sous le nom de Kat Torres, vient d’être condamnée à huit ans de prison pour trafic d’être humain et esclavage.
Au total, plus de 20 femmes accusent l’influenceuse d’exploitation et d’escroquerie.
De nombreuses femmes ont déclaré avoir été escroquées ou exploitées par cette Brésilienne de 31 ans, dont deux jeunes brésiliennes portées disparues en 2022, révèle une enquête de la BBC.
Après avoir entamé une carrière dans le mannequinat au début des années 2010, notamment chez Elite Model management à Paris, Kat Torres devient influenceuse bien-être et promet « amour, argent et estime de soi » à ses nombreux abonnés.
Elle leur propose notamment des séances d’hypnoses, de méditation, de conseils sur leurs relations ou d’exercices physiques. Elle prétend même pouvoir résoudre n’importe lequel de leur problème grâce à des séances coûtant 150 dollars.
Plus de 20 femmes accusent Kat Torres
C’est ainsi qu’elle a réussi à attirer plusieurs femmes en leur proposant un travail d’assistance à son domicile aux États-Unis, où elle a fait fortune grâce à sa nouvelle carrière. « Elle semblait avoir surmonté la violence de son enfance, les abus, toutes ces expériences traumatisantes », explique à la BBC Ana, l’une des victimes de l’influenceuse.
En 2022, alors que Kat est mariée et vit à Austin (Texas), elle recrute trois femmes pour vivre à ses côtés. Parmi elles, Desirrê et Letícia, qui finiront par être portées disparues et recherchées par le FBI. Entre strip-tease et prostitution, les deux femmes doivent verser l’intégralité de leurs revenus à l’ex-mannequin et dorment dans la rue si elles n’atteignent pas le quota fixé par celle-ci.
Sans nouvelles depuis plusieurs mois, les familles des victimes se sont inquiétées et ont lancé un appel sur les réseaux sociaux pour tenter de les retrouver. Les médias s’intéressent alors à cette histoire et Ana, la première « prisonnière » de Katiuscia, fait rapidement le lien entre son histoire et celle des deux filles. Elle contacte les autorités, dont le FBI.
Le mois suivant, les deux victimes sont rapatriées saines et sauves des États-Unis vers le Brésil, tandis que Kat Torres est expulsée vers le Brésil, où elle est arrêtée pour trafic d’être humains.
